2019 marque les 15 ans de la première demi-finale publique de l’Eurovision, organisée du fait du très grand nombre de pays candidats pour participer au concours. Parmi tous ces pays, 2004 fut l’occasion d’en découvrir quatre qui firent leurs grands débuts en Turquie. EFR12 revient aujourd’hui sur le parcours de ces quatre pays, depuis Istanbul et jusqu’en Israël cette année.
Le Bélarus : le plus constant
Le plus étendu des 4 nouveaux pays participants de 2004 est aussi le pays qui connaît la plus grande constance : aucune interruption de participation malgré les difficultés financières de tous les télé-diffuseurs publics européens, aucune “dernière place” en demi-finales ou en finale … Mais aussi aucune victoire à ce jour. Le seul concours que le Bélarus a gagné pendant ces 15 ans est le concours Junior en 2005 et 2007.
Il y a fort à parier que plusieurs candidats du Junior vont venir représenter leur pays à la version Senior de l’Eurovision, à l’instar de ZENA, qui est arrivée en finale à Tel-Aviv après avoir empoché le dernier ticket dans sa demi-finale. L’artiste avait tenté à deux reprises de représenter le Bélarus au concours Junior de l’Eurovision.
La Serbie & Monténégro : le plus bref
2 participations et puis s’en va… Mais quelles participations ! Le groupe monténégrin No Name en 2005 pour une 7ème place, mais surtout le grand Željko Joksimović, qui a réussi le tour de force de monter sur deux podiums à l’Eurovision (en 2004 et en 2012), d’avoir composé des chansons pour 3 pays différents et d’avoir présenté le spectacle en 2008 à Belgrade !
Nous ne reverrons plus la Serbie & Monténégro sur la scène de l’Eurovision, du fait de la tenue du référendum d’auto-détermination qui a donné l’indépendance aux deux pays en 2006. Depuis cette date, les fortunes de la Serbie et du Monténégro sont très diverses : quand le premier a remporté le concours européen à sa première “nouvelle” participation en 2007, le Monténégro n’a réussi à se qualifier en finale qu’à deux reprises et obtenir son meilleur classement grâce à une chanson composée par … Željko Joksimović.
Andorre : le plus rétif
Le petit pays pyrénéen n’a participé qu’à 6 occasions au concours musical, et n’a jamais réussi à se qualifier en finale. Du fait de sa position géographique en Europe, le télé-diffuseur andorran (qui produit des programmes en catalan exclusivement) a choisi de ne plus participer au concours pour l’instant, arguant qu’une participation représente une somme importante à investir pour un résultat peu intéressant.
On aurait pu espérer que la victoire du Portugal en 2017 allait redonner envie aux pays de langues latines de revenir sur la scène de l’Eurovision (Andorre, mais aussi Monaco et Luxembourg), mais il n’en a rien été. Pour le moment, ces 3 petits Etats ont fait le choix de ne pas revenir sur la scène du plus grand concours musical du monde.
L’Albanie : le plus patient
Le soft-power albanais repose depuis de très nombreuses années sur la musique : pour preuve, il y a florès de concours musicaux en Albanie, d’importance nationale et internationale. Le plus connu est le Festivali i Kengës (FiK), qui sélectionne chaque année la chanson qui ira représenter l’Albanie à l’Eurovision. Quand la première édition de l’Eurovision s’est tenue en 1956, le premier FiK s’est tenu en 1962, soit seulement 6 ans après.
Pendant presque dix ans, les productions albanaises restaient abonnées à la 16 ou 17ème place en finale, à l’exception de la première participation du pays en 2004 et la très belle 7ème place d’Anjeza Shahini. Puis vint Rona Nishliu… En Azerbaïdjan, l’Albanie obtint alors son meilleur classement à l’Eurovision, une 5ème place pour “Suus”, une chanson puissante.
Ces deux dernières années, l’Albanie est parvenu à se qualifier en finale en envoyant des chansons interprétées en albanais, ce qui est une vraie performance. Le télé-diffuseur albanais RTSH va continuer sur sa lancée et proposer une nouvelle composition en 2020 aux Pays-Bas. EFR12 suivra pour vous les préparatifs du prochain FiK, et bien sûr celles de l’Eurovision 2020 !
Killian… Amateur depuis 2011