Analyse des résultats 2eme partie

Continuons notre analyse des résultats de cet Eurovision 2019, après les demis-finales, la finale..

Direction la finale maintenant où comme souvent, c’est les pays déjà qualifiés qui terminent en fin de classement. En effet, dans ces cinq derniers, seule la Biélorussie qui termine 24ème (qualifié in-extremis en 10ème place grâce aux jurys) s’est qualifiée via les demi-finales. C’est le Royaume-Uni qui récolte le bonnet d’âne pour la quatrième fois de son histoire (après 2003 et son « nul points », 2008 et 2010) avec 11 points pour “Bigger Than Us” dont seulement 3 du télévote venant du voisin irlandais (renvoi d’ascenseur donc). Résultat assez logique vu la mise en scène assez inexistante pour le titre. Ensuite, vient ensuite l’Allemagne qui après sa 4ème place à Lisbonne retrouve son bottom 5 habituel avec une chanson propre mais oubliable comme le montre le 0 points au télévote. Autre 0 points cette fois au jury pour Israël qui termine 23ème grâce notamment aux 12 points du télévote français. C’est encore une mauvaise place pour une chanson d’un pays hôte mais au moins, Kobi Marimi évite la dernière place contrairement à Claudia Pascoal l’an dernier. 22ème avec 1 seul point du jury, nous retrouvons l’Espagne qui s’en sort grâce à un télévote correct (14ème place) mais qui pour la cinquième année consécutive en dehors du top 20.

En continuant la remontée du classement, nous pouvons remarquer que nous retrouvons pas mal de qualifiés de la première demi-finale ce qui prouve la différence de niveau claire entre les deux demis-finales cette année. En effet, commençons avec la Grèce qui termine à la 21ème place ce qui constitue le pire classement historique du pays en finale (avant, c’était 20ème en 1998 et 2014) alors que Katerine Duska avait terminé dans le top 5. Dans le détail, le jury l’a placé 14ème tandis que le manque accessibilité et de compréhension de la mise en scène l’a placé à son classement final. Suit ensuite un meilleur classement historique, celui de Saint-Marin avec une 19ème place réalisé par Serhat et son “Say Na Na Na” grâce largement au télévote (top 10 chez eux (et top 5 en demi-finale) contre une 23ème position chez les jurés). Fait intéressant, tous ces points du télévote (sauf 1 islandais) viennent de pays de l’Est ou d’Europe centrale tandis que des pays comme la France ou l’Allemagne, Serhat finit dernier du télévote. Ensuite, suivent l’Albanie et la Serbie qui occupent des places assez habituelles pour eux : 4ème 17ème place en 9 finales pour les premiers et une 18ème place comme en 2016 (et l’an passé, c’était une 19ème place) pour les seconds.

A égalité avec la France (qui sera traitée un peu plus tard) mais devant grâce à un meilleur télévote, nous retrouvons la Slovénie qui réalise un record de points en finale (grâce au nouveau système bien sûr) et le 3e meilleur résultat du pays cette décennie après Maja Keuc (13e) et Maraaya (14e). A la 14ème place, nous avons la grande gagnante du changement de points du jury biélorusse avec leurs 12 points au final, Michela pour Malte qui est la première finaliste de l’île depuis 2016. Comme d’habitude, le pays est plus favorisé par les jurys (où termine 10e) que par le télévote (seulement 20 points malgré les publicités massives pour la chanson sur Youtube et les réseaux sociaux). Les trois pays suivants dans le classement (Chypre, le Danemark et la Tchéquie), malgré des chansons qui auraient pu plaire au télévote en théorie, obtiennent leurs places grâce à des bons classements au jury (top 12 pour les deux premiers, top 8 pour le dernier) et non grâce au télévote (seulement 20ème pour Chypre et 24ème pour les Tchèques, probablement pas aidé par l’ordre de passage (juste avant les Pays-Bas pour Tamta et en 3ème position pour Lake Malawi).

Entrons maintenant dans le top 10 avec pour commencer l’Islande qui réalise le meilleur classement depuis 10 ans et la seconde place de Yohanna à Moscou. Sans trop de surprise, le titre a plus plébiscité par le public (6ème) que par le jury (16ème). La participation de Hatari au concours restera marquée par des polémiques, la plus grande étant l’affichage de drapeaux palestiniens par les membres du groupe durant la révélation des résultats. Considérée comme un acte politique, la conséquence de ce geste (et des sanctions éventuelles contre le diffuseur islandais RUV) sera discutée par le Groupe de référence du concours en juin. Au dessus de l’Islande, nous retrouvons l’Australie et l’Azerbaïdjan qui retrouve le top 10 après 1 an et 6 ans d’absence légèrement plus haut classé au vote des jurés mais quand même dans le top 10 du télévote.

Ensuite, et pour la première fois dans ces positions, se situe en 7ème place la gagnante du vote du jury, la Macédoine du Nord, qui pour sa première année sous son nouveau nom enregistre sa meilleure performance historique et leur premier top 10 et peut être fière de Tamara Todevska même si elle finit “que” 12e du vote du télévote. Chose inverse, chez le gagnant du télévote, la Norvège, qui termine 6e en raison d’un classement faible chez les jurés : seulement une 18ème place avec 40 points.

Par conséquent, dans le top 5, nous allons retrouver des pays qui ont plus fait consensus dans les deux votes, débutant par la Suède 5e qui retrouve son top 5 habituel cette décennie (7 fois sur 10) avec une seconde place chez les jurés mais avec un déficit comme souvent au télévote mais John Lundvik finit toutefois dans le top 10 (9e place). A la 4e place, c’est un pays qui n’était pas présent dans le top 5 depuis 1993 qui y est, en l’occurrence, la Suisse de Luca Hänni avec un télévote (5e) meilleur que le jury (7e), assez logique pour ce genre de chanson uptempo. Sergey Lazarev, quant à lui, retourne sur la 3e place du podium qu’il avait déjà occupé en 2016. Toutefois, cette fois-ci, pas de victoire au télévote puisqu’il finit 4e dans le classement du public en faisant le plein dans les pays de l’ex-URSS sans surprise (et 9e dans le vote du jury). Enfin, c’est l’Italie qui échappe pour 26 points à la victoire en obtenant une seconde place avec des classements équilibrés des deux côtés (3e du télévote et 4e chez les jurys). Le pays confirme ainsi son statue du meilleur pays du Big 5 avec encore un top 10 (tous les ans sauf deux fois) et une seconde deuxième place depuis leur retour depuis 2011.

Et celui qui a fait le plus consensus dans les deux votes au point de remporter le concours est bien sûr Duncan Laurence pour les Pays-Bas avec Arcade en étant le seul sur les deux podiums du télévote et du jury (finissant à la seconde place du télévote avec 261 points et troisième du jury (avec les 12 points du jury français) avec 10 points d’écart sur la Macédoine du Nord.) Il s’agit de la cinquième victoire du pays après 1957, 1959, 1969 et 1975 qui rejoint au nombre de victoires, la France, le Luxembourg et le Royaume-Uni. L’an prochain, la compétition se tiendra donc aux Pays-Bas dont les diffuseurs hôtes (AVROTROS, NOS et NPO) ont annoncé ce mercredi la procédure de candidature pour les villes intéressées pour organiser l’évènement. Et ces villes sont nombreuses : en plus des deux villes favorites (la capitale Amsterdam avec le Ziggo Dome notamment et Rotterdam avec l’Ahoy), les villes de Arnhem, Breda, Enschede, Leeuwarden, Bois-le-Duc, Maastricht et La Hague ont également manifesté leur intérêt pour accueillir l’Eurovision 2020 avec des propositions plus ou moins réalistes.

Publié par Joséphine
Aussi vendéenne que les mogettes, j’ai 20 ans.
J’ai eu la chance d’assister à la finale à Lisbonne en 2018 ainsi qu’aux sélections françaises en 2021 et 2022. J’ai poussé un peu plus loin en voyageant jusqu’en Estonie et en Suède pour la finale de l’Eesti Laul et du Melodifestivalen et même pour le Eurovision In Concert d’Amsterdam !
Bref, l’Eurovision, c’est ma vie, mon sang.